Kerantorec

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jeudi, décembre 24 2009

Cuisson des foies gras au micro-onde

22 décembre 2009 L'opération foie gras a commencé.

J'ai rapporté trois foies de canard sous vide de Toulouse, offerts par ma fille Coralie et son compagnon Jean-Yves, chef cuisinier. Un kilo sept cent grammes en tout. 


J'ai d'abord fait tremper le foie dans du lait et de l'eau pour enlever les traces de sang (peu sur celui que j'ai ouvert, localisé en un seul endroit).



Préparation des bocaux à stériliser

Puis j'ai déveiné les deux lobes, en y allant bien avec les mains, bien lavées dans l'eau ayant bouilli pour ébouillanté les pots. 


J'ai gardé les chutes pour me faire un petit plat ce soir avec des pêches au naturel. 

J'ai fait le mélange donné par Thierry Marx : 6g de sel fin, 2 g de poivre et 2 g de sucre en poudre, en le multipliant pour avoir un mélange déjà prêt pour les deux autres foies.



Ce qui fait que j'ai mesuré 30g de sel, 10g de poivre et 10g de sucre, j'ai trouvé que le poivre étant conséquent par rapport au sucre, il se voit beaucoup car je n'avais pas de poivre blanc mais j'aime le poivre, ça devrait aller.

Après le déveinage, j'ai saupoudré l'ensemble des lobes bien décomposés et les ai bien imprégnés du mélange. J'ai reconstitué. 
Cuisson au micro-onde pour le foie gras mi-cuit

J'ai réparti dans trois petits pots Le Parfait Familia Wiss, de 121 à 144 g, je n'ai pas réparti mieux, voulant éviter les contacts superflus avec le "produit" comme dit Marx, le cuisinier moderne. Il me reste une petite terrine de 80g que je viens de cuire 30' et 5' au micro-onde. Cette terrine sera pour Jose-Anne et moi demain soir. J'ai pesé chaque verrine et prévu les secondes de cuisson au micro-onde en fonction du rapport 20' par 50g de foie, soit 0,4. J'ai mis les petits pots au frais pour qu'ils s'imprègnent bien de l'assaisonnement.




Dans sa vidéo, Thierry Marx avait fait un lobe entier au micro-onde, 1'30 pour un lobe dit-il, sans donner le poids, je viens de revoir la vidéo, en fait sa portion de foie est d'environ le tiers d'un foie, entre 150 et 200g.  Par contre son foie rend beaucoup plus de gras que le mien, il peut donc vider la graisse pour la remettre ensuite sur le bloc, remis dans une terrine de présentation. Je n'ai pas pu vider la graisse.

J'ai donc fait trois petits pots de foie gras mi-cuit au micro onde, en procédant par tranches de 20', jusqu'à ce qu'ils montrent bien la graisse, que j'ai fait remonter au-dessus des lobes en appuyant légèrement avec une cuillère en argent (l'argent est bactéricide, ai-je appris dans mon enfance). J'ai fait un peu plus cuire que la petite terrine d'hier soir car je crains que mes amis le trouvent trop rose. Ils n'ont pas vécu dans le sud-ouest et ne connaissent pas le plaisir de lécher ses doigts après avoir déveiné un foie gras cru, un plaisir égal à celui de lécher le récipient de préparation d'un gâteau au chocolat... 



Les chutes sont un régal avec des fruits

Ce soir j'ai donc fait rapidement fondre les déchets restés sur les veines enlevés du foie, j'ai vidé sur une assiette, déglacé au vinaigre balsamique et versé le petit pot de pêche conservés au naturel de ma récolte fruitère de septembre dernier, des pêches blanches, cuites dans leur jus pendant l'ébullition de la stérilisation. Un léger assaisonnement de sel et poivre et je me suis régalée. Impeccable de pouvoir marier des fruits pas trop sucrés avec le foie gras.

A suivre... 
© gaelle kermen 2009
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lundi, décembre 21 2009

Foie gras de canard avant

Solstice d'hiver 2009

Ce mois de décembre m'a vue partir deux semaines dans le sud-ouest pour garder mon petit-fils dans l'Aude pendant les missions de travail de ses parents. Je suis rentrée de Toulouse avec trois foies de canard cru sous vide, offert par ma fille Coralie et son compagnon Jean-Yves, chef cuisinier à Toulouse, à La Gaité du quartier Arnaud Bernard et à l'auberge de Montfa, en Ariège, sur laquelle je reviendrai prochainement car elle a une histoire et j'adore les histoires vraies. 


Auberge des Traouquès
09350 Montfa (Ariège)    
Tél : 05.61.69.85.79

Pour l'instant les foies sont au bas du frigo entre 3 et 5°. 
J'ai collecté de nombreuses informations sur internet pour les préparer le mieux possible mais je sais qu'au moment de les faire, j'entendrai la voie des vieilles femmes du Bosc, au-dessus de Foix, qui me rappelleront les choses essentielles, bien déveiner le foie, bien régler l'assaisonnement, au gramme près, ne pas trop le cuire et je me ferai un plaisir de faire cette fiche en photos. Car j'ai appris le foie gras en Ariège, comme le cassoulet.

Mon ex-mari, Jean-Claude Portet, allait en décembre au marché de gras de Gimont dans le Gers acheter oies et canards entiers et nous avions la surprise de trouver les foies à l'intérieur, un peu comme à la loterie. Alors les voisines arrivaient pour nous conseiller, car l'honneur de la Cabirole était en jeu, on ne doit pas rater un foie gras.
En attendant de me mettre à l'oeuvre, voici le lien d'une vidéo sur le déveinement des foies, simple, efficace, comme j'aime. Video des chefs

Je résume : 
  1. Mettre 1h30 le lobe à tremper dans le lait et l'eau. 
  2. Partager les deux lobes. 
  3. Appuyer sur le grand : trois veines 
  4. Dénerver à partir du centre et bien rechercher les veines à l'intérieur. 
  5. Appuyer sur le petit : cinq veines. 
  6. Reformer le foie et l'assaisonner. 
  7. Puis le cuire. 

Et une autre vidéo de l'atelier des Chefs sur le Foie gras au torchon.

Je tiens à utiliser les foies au mieux : un sera mangé cru, poélé au dernier moment, l'autre sera mi-cuit en terrine et le dernier en conserve pour partager avec les ami(e)s du lointain. Un peu plus tard dans la saison.
L'an dernier, j'ai passé Noël dans l'Aude, en famille et Jean-Yves nous avait régalés, je mangeais du foie gras au petit déjeuner, avec toute sa graisse, bien sûr !

foie gras du chef
 
foie_gras_du_matin 
Foie gras du matin, encourage le pèlerin.
J'espère ne pas démériter. 
Photos sur Flick pro : voir l'album de Noël 2008 et le village de Villemagne en circulade dont les maisons ont été construites comme le Castel voisin au XIIème siècle.

© gaelle kermen 2009

mardi, novembre 10 2009

Conserve de cassoulet maison

Dans les années 70', j'ai habité plusieurs années en Ariège (09-FR), où le cassoulet était un plat national comme il l'est encore plus à Castelnaudary (11-FR), devenu le lieu de vie de ma fille aînée et de mon petit-fils.

Lorsque mon amie Jose-Anne m'a rapporté l'autre jour des grands bocaux, trouvés à Emmaüs, j'ai eu envie de me remettre à cette cuisine familiale dont j'avais perdu le goût depuis que je vis seule, après le départ de ma dernière fille à l'université de Toulouse.

Ingredients :

J'ai donc acheté 1,5 l de haricots blancs lingots, 1 kg de collier d'agneau, 1 jambonneau demi-sel, de la graisse d'oie, des carottes, des oignons, ail, persil, thym, laurier, sel, poivre. Mon amie Jose-Anne m'a donné 7 belles grosses saucisses, que son voisin Eric fait lui-même avec des porcs fermiers.

Temps de préparation : 

J'y ai travaillé toute l'après-midi de 13 heures à 18 heures. Mais ça en vaut la peine puisque cela me fait 15 repas.

Conserves : 

6,5 litres en bocaux Le Parfait de de 500 ml à 1,5 l.

Caoutchouc de 100 mm ø.

Stérilisateur :

galva d'autrefois : années 70', toujours impeccable

Temps de stérilisation : 3 heures

Coût : 18 euros

lingots = 4€

collier d'agneau = 7€

jambonneau = 3€

graisse d'oie = 3€

purée de tomate = 1€

saucisses cadeau

Préparation :

J'ai sorti mes livres de cuisine : le Guide culinaire d'Escoffier, le vieux livre de la cocotte minute, page Cassoulet toulousain et un livre de recettes que j'aime bien, pages Cassoulet de Castelnaudary. J'étais inspirée, j'ai fait ma propre recette maison, car j'aime le cassoulet avec un peu d'agneau, ce qui n'est pas dans toutes les recettes.


J'avais mis à tremper les haricots lingots secs depuis la veille au soir, au moins douze heures.

Je les ai mis à cuire avec de l'eau froide, des carottes, de l'ail, de l'oignon, du thym, du laurier et un peu de gros sel et de poivre. Pas trop de sel car j'avais pris du jambonneau demi-sel que j'ai mis à tremper pendant cette cuisson qui risquait de ressaler comme les saucisses, toujours bien assaisonnées par Eric. Environ une heure.

Au bout d'une heure de cuisson des haricots, j'ai ajouté le collier et le jambonneau. Cuisson encore une heure à feu doux.

Quand tout a été bien pris, j'ai fini la cuisson au four dans une cassole aillée.

J'ai préparé les bocaux pour les conserves et j'ai ressorti de sa réserve le stérilisateur oublié depuis les débuts de la crêperie, presque trente ans ! 

J'ai retrouvé les gestes appris des vieilles du village de la Cabirole, au Bosc au-dessus de Foix, en Ariège, lorsque j'apprenais à cuisiner pour l'hiver, les pâtés, les foies gras, les confits et que ma réussite était une affaire d'honneur du village.

J'ai donc bien ébouillanté les pots, comme je le fais pour n'importe quelle confiture ainsi que les caoutchoucs, neufs, mis à sécher sur un torchon propre.

Lorsque tout a été cuit, j'ai rempli mes bocaux en répartissant, d'abord des haricots, puis les morceaux de jambonneau, de saucisse et de collier d'agneau selon la taille des pots, encore des haricots et du jus de cuisson.

J'ai veillé à ne pas dépasser la limite de remplissage pour ne pas risquer de faire déborder la préparation, ce qui peut casser les pots.

J'ai retrouvé le geste automatique de bien nettoyer les bords des bocaux pour une parfaite fermeture des caoutchoucs.

J'ai mis à stériliser l'ensemble, en calant les pots avec des linges, et le tout avec deux briques. Vérifié la température au maximum.

J'aurais dû mettre le stérilisateur sur le feu électrique tout de suite car j'ai épuisé le gaz de ma Tweenie ce qui avait arrêté l'ébullition au bout de deux heures. J'ai remis une heure sur la plaque électrique et j'ai laissé  refroidir toute la nuit.

Le lendemain, j'ai vérifié la fermeture des bocaux, en ouvrant le système, c'était bien hermétique. Impeccable !

Coût de l'opération :

Le total des conserves fait 6,5 litres. Pas mal rapport qualité/prix : j'ai investi environ 20 euros pour au moins 12 à 15 repas. Ce qui me fait entre 1,33€ et 1,66€ par repas, oui je pense que c'est plus que valable. Repas plat unique complet et nourrissant.Ce qui est beaucoup moins cher que tout ce qui est vendu dans le commerce en bocaux de verre. 

Préparation d'un repas:

Il suffira de le faire gratiner avec de la chapelure dans une cassole au four avant le repas. 

On pourra y rajouter du confit mais je le crois assez riche comme ça. 

Le traiteur Escudier de Castelnaudary conseille de mettre un verre d'eau dans la cassole, 40 minutes à four doux.

Conserves maison :

Je vais continuer ce genre de préparations pour l'hiver comme des lentilles saucisses et des pâtés de campagne pour nos pique-niques de pêche. J'aimerais faire des conserves de champignons et de foie gras pour les fêtes. Je pourrais aussi faire les huitres décoquillées au naturel et les avoir en préparation pour des consommés un peu luxueux. Oui j'ai bien avancé dans l'autonomie. 

Conserver des aliments en bocaux demande une bonne préparation, quelques heures de travail et de chauffage mais ensuite cela ne coûte plus rien, alors que la congélation consomme de l'énergie toute l'année.

Economie et écologie donc.

NB : 

Je sais que mes amis végétariens n'apprécieront pas cette recette, mais elle est culturelle, elle a le bon goût du terroir :-)

Liens utiles pour aller plus loin

La ville de Castelnaudary

La Belle Chaurienne (pour mon amie Nicole Courset-Bousquet, dont la famille était originaire de l'Aude, c'était la meilleure conserve de Cassoulet)

A Castelnaudary, nous mangeons l'excellent cassoulet frais en cassole de chez ESCUDIER, qui propose aussi des conserves.


P.S. Nous avons goûté le premier pot. Je voulais m'assurer que tout allait bien dans cette conserve. Impeccable !
J'ai mis un peu de purée de tomates dans la préparation, comme le préconisait Escoffier. Ce n'est pas indispensable. La prochaine fois je n'en mettrai pas.
La chapelure que j'ai mise pour gratiner le plat était trop épaisse, issue de croûtes de mon pain maison que j'ai eu la flemme de passer au mixer, erreur fatale, il faut une chapelure fine.
J'ai bien rajouté un verre d'eau dans le plat pour détendre la sauce au réchauffage, selon le conseil du traiteur Escudier de CastelnaudarY.
Les haricots étaient bien goûtus, avaient les parfums des trois viandes, des aromates du jardin, de l'ail et de la graisse d'oire. Bref c'était très bon pour un cassoulet maison. On s'est régalé.
Donc si ça vous dit, je vous souhaite un bon appétit, bien sûr !


© gaelle kermen Kerantorec 10 novembre 2009

© ACD Carpe Diem 2009

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