Souvenir de Bruno Le Doze, jardinier 1957-1997

Le matin du 10 septembre 1997, je découvrais le corps sans vie de mon plus jeune frère. 

Je viens de relire ma page d'hommage, écrite en octobre 97 http://mhledoze.free.fr/requiem/bru..., fr, en écoutant Tunnel of Love, Romeo and Juliet, Brother in Arms de Dire Straits et j'ai pleuré comme chaque fois que je viens m'y recueillir. Et je ne sais déterminer si c'est la douleur de l'avoir perdu ou celle de retrouver l'émotion de sa perte en relisant les mots. Les mots pour les morts.

Aurai-je fait autant de jardinage sur mon territoire si Bruno était resté en vie ? Aurai-je recréé moi-même un parc, s'il avait été près de moi, dans la maison voisine ?

Je ne peux pas répondre à ces questions mais je sais que je le garde vivant en veillant sur les arbres qu'il avait plantés sur la parcelle voisine de la mienne, comme je le garde vivant dans mes écrits, dans les notes que je collecte au fil des travaux et que je vais mettre en forme pour les publier, comme ses plantes sont restées vivantes...

Ces carnets de jardin sont dédiés à mon jeune frère Bruno et à mes ami(e)s jardinier(e)s qui ne sont plus de ce monde mais dont la présence m'accompagne quand je suis dehors sous les frondaisons ou devant un parterre : mes parents bien sûr, mais aussi mon vieil ami Hervé Le Goues (1926-2000) qui m'a légué ses outils, Yves Samson (1953-2006) peintre-jardinier qui a partagé ma vie et ma vieille amie Nicole Courset (1924-2009) qui est partie dans l'autre monde le mois dernier.

Tous m'ont beaucoup appris et j'ai noté leurs enseignements.

J'ai pu refaire en partie ma maison et recréer le parc devant ma chaumière, seule, sans force physique, sans moyen financier. Mais en sachant gérer mon énergie avec ma méthode de gestion du temps, la chronodynamie, en sachant bien m'organiser.

Ce blog est l'histoire de cette aventure humaine extraordinaire que je vis depuis plusieurs années sur la terre de mes pères en Bretagne.

Mais si je vous parle de moi, c'est parce que je suis persuadée que chacun peut en faire autant. Je témoigne donc pour vous convaincre qu'on peut beaucoup soi-même, bien plus que ce qu'on aurait osé espérer. Il suffit de se retrousser les manches et de se mettre au boulot, à bon escient, aux bons moments.

Bon vent, belle mer !

gaëlle kermen kerantorec 10 septembre 2009

La musique que nous avions écoutée en le veillant... 
Hommage à Bruno Le Doze écrit en septembre 1997.

Crédit Photographique : Coralie Le Doze Portrait de Bruno en été 1997

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